Un endroit surprenant : le site de Sainte Barbe au Faouët (56)
La peur donne des ailes à certains, elle fait trembler d'autres, dans certains cas les personnes font des voeux !
L'histoire : Jean de Toulbodou, seigneur de Locmalo, venu chassé au Faouët, à proximité de la colline dénommée Roc’h ar marc’h bran, fut surprit par un violent orage. Pris
d’une grande frayeur, il s’abrita près d’énormes rochers, eux-mêmes frappés par la foudre. "Mort de trouille", il invoqua alors Sainte Barbe, patronne de ceux qui affrontent le feu, et
lui promit, s’il en réchappe, de lui bâtir une chapelle.
L’orage s’arrêta instantanément et Jean de Toulbodou fut sauvé d’une mort certaine. Pour respecter son vœu, Jean de Toulbodou, avec l’aide de Jean de Boutteville, seigneur du Faouët, entama rapidement la construction de la chapelle Ste Barbe.
Une précision importante : c’était en 1489. A notre époque, Jean de Toulbodou aurait entamé un procès contre le maire, le conseil général ou l'ONF pour
rocher défectueux ou contre Météo France pour mauvaises prévisions !
La voilà, Sainte Barbe, en haut de sa tour où son père l'a enfermée pour lui faire abjurer de sa foi chrétienne avant de la faire torturer (un peu barbares les pères
du 3ème siècle à Nicomédi !). Il la décapite le 4 décembre 235 et, tant pis pour lui, il va mourir foudroyé... Non mais alors. Et c'est depuis que Sainte Barbe est la patronne des ....
pompiers.
La chapelle fut achevée en 1512, les pauvres qui ont transporté les pierres ont du transpirer à grosses gouttes, le socle rocheux sur lequel est bâti l'édifice est pris entre une paroi rocheuse et une vallée où coule l'Ellé. L'escalier de 78 marches n'a été construit qu'au début du 18ème siècle. L'ossuaire, situé dans les grands escaliers date également de 1700.
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La fontaine de la dévotion se trouve à 800 m en contrebas de l'église. On y voit une niche avec la statue de Sainte Barbe appuyée sur une tour. Sur la 2ème photo, on voit le ruisseau, le petit pont en pierre et la fontaine, le tout dans un écrin verdoyant.
En remontant sur l'esplanade, vous pouvez, soit
aller "sonner les cloches", soit vous désaltérer dans la maison du gardien qui date du 17ème siècle.
Merci à Anne-Marie pour la découverte de ce petit
coin sympa.