L'aster fausse pâquerette a fait couler l'encre chez les savants - Aster bellidiastrum (L.) Scop.
Retenir les noms des plantes n'est pas toujours facile et cela se complique quand les illustres botanistes des siècles passés s'en mêlent. Je m'explique :
Les premiers découvreurs de Aster bellidiastrum (L.)Scop furent le suédois Linné (toujours le même) et le tyrolien Scopoli au XVIIIème siècle. Au XIXème siècle, le Comte Alexandre Henri Gabriel Cassini s'est permis de "débaptiser" notre petite plante et de l'appeler Bellisdiastrum michelii en l'honneur de son copain P.A. Micheli. Non mais dites donc, les botanistes du XXème siècle ont vu rouge et ils ont rétabli l'ancienne appellation.
Pendant ce temps, l'aster fausse
pâquerette a continué de fleurir chaque année de Pâques à septembre dans les chemins, près des sources ou en lisière de forêt au-delà de 800 m. Comme elle ne connait ni le latin, ni le japonais
elle s'est consacrée à disséminer ses petits qui, contrairement à la pâquerette, sont pourvus d'une fine aigrette. Ceci leur permet de se laisser porter par le vent.
Les feuilles en rosette basale
de cette astéracée sont spatulées et dentées attenuées en longs pétioles duveteux.
Photos prises à Pralognan la Vanoise - juillet 2012